Parce qu'il n'y a pas qu'une vie dans la vie, histoire d'une reconversion heureuse dans la coiffure !
A 48 ans, Edwige Boutet a passé son CAP 1 an au lycée Pierre Masson et créé son entreprise de coiffure à domicile le 1er octobre 2020.
INTERVIEW : Retour sur son parcours et sa vision du métier….
LPPC Pierre Masson : Edwige, pouvez-vous nous décrire votre parcours professionnel ?
Edwige B. : J’ai enseigné comme professeur d’arts plastiques pendant 22 ans, dont 17 ans dans un collège à Rezé. Puis au fil des années, j’ai eu envie d’autre chose, de donner du sens à travers un métier manuel, concret et d’avoir des contacts humains plus qualitatifs. J’ai tout de suite pensé à la coiffure car j’ai toujours aimé coiffer mes poupées étant plus petite et plus tard mes amis, ma famille.
LPPC : On retrouve des similitudes entre votre ancien et votre nouveau métier ?
Edwige B. : oui en effet : la relation et les échanges, l’aspect artistique, le manuel, l’esthétique.
LPPC : Mais pour exercer il a fallu vous former ?
Edwige B. : Effectivement. J’ai décidé de suivre un cursus CAP 1 an au lycée Professionnel Pierre Masson. Pour moi, c’était évident de retourner au lycée ! Vivre l’expérience de mes élèves en quelque sorte. Et j’ai adoré me replonger dans les études. C’était comme si je partais en voyage et que j’apprenais une langue étrangère, j’avais beaucoup à apprendre et j’ai beaucoup travaillé pour y arriver. Heureusement, j’ai partagé mon aventure avec un super groupe classe (3 autres élèves étaient en reconversion comme moi) et je remercie les enseignants qui ont été top, nous ont transmis leurs techniques et savoirs avec passion. J’ai pourtant obtenu mon agrégation dans l’enseignement mais je crois que je suis encore plus fière d’avoir obtenu mon CAP !
LPPC : Et puis vous aviez aussi des stages en entreprise ?
Edwige B. : oui j’ai fait 3 stages en salon qui m’ont beaucoup apporté professionnellement comme personnellement. J’ai aussi confirmé ma volonté d’être mon propre patron. Je voulais développer ma structure avec ma vision de la coiffure et du métier.
LPPC : Dîtes nous en plus sur votre entreprise …
Edwige B. : Mon entreprise s’appelle « Cheveux au vent ». Je coiffe donc au domicile de mes clients et je m’y rends toujours en vélo ! Ce mode de déplacement fait partie de ma philosophie de vie. Je réalise toute les coupes et prestations de coiffure classiques sauf les colorations chimiques. Surtout, je mets l’accent sur une prestation pour laquelle je me suis également formée : la coupe vibratoire.
LPPC : Et quel est le principe ?
Edwige B. : C’est une technique de coupe au rasoir. On tire le cheveu, ce qui réveille le bulbe et stimule les cheveux. C’est idéal pour freiner la chute des cheveux et les renforcer. Cette coupe amène aussi du volume, de la légèreté ainsi que de la brillance. La vibration apporte ce qui est juste et correspond au besoin profond de la personne. C'est plus qu’une simple prestation, c’est vraiment une expérience à vivre pour le/la client(e).
LPPC : Vous parlez de « coupe soin », c’est bien ça ?
Edwige B. : Oui parce qu’elle respecte le « vivant », la matière des cheveux et je combine à cette technique de coupe, le massage ayurvédique de la tête. C’est une technique relaxante et stimulante du cuir chevelu. Je ne suis pas que coiffeuse à domicile, j’aime apporter de l’attention ; j’échange beaucoup avec mes client(e)s sur leurs ressentis, leurs émotions et leurs besoins. Je travaille sur la personne « dans son entièreté ». C’est pourquoi je suis véritablement dans la « coupe soin ».
LPPC : Quelle est votre clientèle ?
Edwige B. : Je travaille essentiellement avec des femmes, c’est peut-être dû aux prestations que je propose, à l’aspect soin. Mais je constate avec joie que de plus en plus de jeunes sont sensibles à mon offre. J’ai aussi des tarifs très abordables pour ce type de prestation.
LPPC : Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
Edwige B. : Développer ma clientèle, j’ai entre 8 et 10 RDV/semaine pour l’instant. Développer aussi mes prestations « coupes soin ». Je travaille actuellement à la création de mon site internet, cela va m’aider. Le bouche à oreille fonctionne bien aussi. Je compte aussi améliorer les équipements de mon vélo. Et dans le futur, pourquoi pas développer un aspect artistique du métier, rejoindre un projet associatif ou transmettre à nouveau via la formation… je ne m’interdis rien. La reconversion c’est avancer avec ce qu’on a été, ce qu’on est et ce qu’on sera.
LPPC : Un dernier mot ?
Edwige B. : oui je souhaite remercier tout particulièrement mes 2 enfants qui m’ont soutenue dans ma démarche et aussi mes anciens élèves qui m’ont encouragée. Je peux dire que la jeunesse m’a portée, un grand merci à eux.
Cheveux au vent – Edwige Boutet
Page Facebook : www.facebook.com/cheveuxauventedwige
Tel : 06 11 45 63 12